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Sortir d’une addiction : Le craving
Comme promis, pour l’occasion du mois sans tabac, on continue notre courte série sur quelques notions clés dans les addictions.
Le premier article de la série était consacré à la motivation au changement. Aujourd’hui, on aborde le craving : ce besoin irrépressible de consommer ou de mettre en place un comportement addictif, alors même que l’on n’en a pas vraiment envie !
En effet, la première difficulté quand on tente de sortir d’une addiction est la gestion des envies (ou craving en anglais).
Qu’est-ce que le craving ?
Alors, qu’est-ce que le craving ?
Le craving désigne le besoin irrépressible de consommer une substance ou de mettre en place un comportement addictif, alors que l’on en n’a pas réellement envie à ce moment-là (Auriacombe et al., 2016).
C’est un phénomène intense qui peut entrainer une grande détresse.
Il peut être très fatigant, et va avoir de nombreux impacts, notamment sur l’attention, la mémoire, la perception, la concentration… mais aussi sur les relations sociales.
Un phénomène normal
Le craving est un phénomène normal, y compris quand on arrête une addiction.
Et, puisqu’il est souvent mal compris, il peut être source de honte, de culpabilité ou de colère.
Une vague à traverser
Le craving peut être vu comme une vague, c’est-à-dire qu’il a un début… et une fin ! (Tout comme les émotions)
Il peut durer de quelques minutes jusqu’à une heure (oui, c’est une grande fourchette, mais il y a toujours une fin).
Ainsi, comme toute émotion ou tout inconfort, cela finit par passer.
Qu’est ce qui peut déclencher un craving ?
Les émotions associées à la consommation (stress, colère, ennui, joie…) ; Une exposition au produit ou au comportement (alcool, droque, jeux…) ; Des sensations physiques ; Un contact avec des lieux, des personnes, des heures de la journée ou des situations qui étaient associés à la consommation ; Voir une personne faire ce que l’on faisait (fumer, boire, jouer…)…
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive !
Les intempéries de départ
Lorsque l’on arrête, les premiers jours peuvent ressembler à une tempête, il y a de nombreuses vagues qui s’enchaînent…
Mais, il ne faut pas se décourager à ce moment-là, car en tenant le cap de l’abstinence, et en apprenant à surfer sur ces vagues, progressivement, on sort de la tempête et les vagues sont moins intenses et plus rares.
Conclusion
Le craving est presque inévitable quand on est en sevrage d’un produit ou d’un comportement.
Rien ne sert donc de se culpabiliser quand il est présent, car c’est un phénomène normal.
Finalement plus on lutte contre, plus on le renforce.
Alors, comme toujours, il est préférable d’apprendre à l’accueillir.
D’ailleurs, dans le prochain article, on partagera des stratégies pour accueillir et gérer le craving.
Bonne journée à tous Aline & Valentin
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