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La dictature du bonheur
Aujourd’hui, on vous parle d’une dictature : celle qui a envahi une grande partie de notre société, la dictature du mieux-être et du bonheur !
Introduction
Partons d’un fait : l’être humain est un être émotionnel susceptible de ressentir une gamme d’émotions qui va de la tristesse la plus absolue à la joie la plus ultime.
Être traversé par des émotions et des pensées désagréables, vivre des événements qui nous bousculent est donc inévitable. Cela fait partie intégrante de l’expérience humaine.
Or, il existe une injonction socioculturelle selon laquelle il faudrait toujours avoir des émotions “positives”, et ne ressentir aucune émotions désagréables, car elles seraient l’ennemi à combattre.
Comme s’il fallait supprimer toute émotion douloureuse.
Une histoire de lutte
Malheureusement, chercher à lutter contre ses émotions revient à partir en croisade contre une partie de nous même et de notre nature profonde.
Ainsi, avec ces injonctions du “mieux-être permanent”, on perçoit nos émotions et pensées inconfortables comme un problème à résoudre.
On s’enferme dans d’innombrables stratégies de lutte et d’évitement pour ne plus les ressentir.
L’inconfort fait partie intégrante de la vie humaine, il est inévitable.
Alors pourquoi dépenser autant de temps, d’énergie, d’argent pour lutter contre un phénomène qu’il est impossible de supprimer ?
Quelques exemples
Par exemple, il est normal de ressentir de l’anxiété pour un entretien d’embauche important ou un nouveau défi à réaliser. Par contre, si je lutte, il se peut que j’évite de me déplacer à mon entretien d’embauche et que je ne m’engage pas vers de nouveaux défis, par peur de ressentir de l’anxiété.
Prenons un exemple universel : la gravité. Le matin, il est rare de se dire “aujourd’hui je veux surtout pas ressentir l’effet de l’apesanteur !”. Parce que nous avons intégré cela comme inévitable.
Apprendre à accueillir
Alors, notre lutte contre l’inconfort (nos émotions, contre nos pensées, nos sensations…) est finalement à l’origine d’une grande partie de nos difficultés psychologiques, émotionnelles et comportementales.
Non seulement cette lutte contre notre propre nature nous plonge dans un combat sans fin, mais cela nous éloigne également de ce qui est vraiment important pour nous.
Ainsi, notre vie perd du sens.
Peut-être sommes-nous tous devenus intolérants à l’inconfort.
Au lieu de vouloir à tout prix changer ses pensées et ses émotions (ce qui renforce la lutte), il est bien plus puissant de changer son rapport à elles.
Apprendre à accueillir ses ressentis intérieurs et ses pensées inconfortables, sans s’identifier à eux, nous donne la liberté d’agir à chaque instant vers ce qui est vraiment important pour nous.
Et si le véritable bonheur n’était pas l’absence d’inconfort mais résultait plutôt de notre capacité à accueillir celui-ci ?
Conclusion
Il suffit d’une simple recherche sur les moteurs de recherche, d’un passage au rayon presse de votre tabac préféré pour prendre conscience de l’ampleur de ces injonctions au mieux-être.
Bien que cela parte d’une bonne intention, être inondé de méthodes pour supprimer son stress, sa colère, ou encore ses angoisses peut aussi nous pousser à croire qu’elles sont la source du problème et le mal à combattre.
Bien sûr, cela peut être utile, fonctionner pour certaines personnes, à certaines périodes.
Néanmoins, cela devient problématique lorsque l’on court après la “tranquillité permanente”, lorsque l’on veut effacer et lisser tous nos ressentis.
C’est à ce moment-là que l’on met en place de nombreuses stratégies pour éviter d’être en contact avec nos pensées et émotions.
Et comme nous vivons dans une société pleine de distractions, une multitude de choix s’offre à nous : TV, alcool, drogue, téléphone, internet, travail, jeux, rumination, argumentation…
Même si ces stratégies réduisent notre inconfort sur le moment, les pensées et émotions évitées reviennent inévitablement, et bien souvent plus intenses.
Finalement, plus je lutte contre quelque chose, plus je le renforce.
J’ai donc besoin de me distraire d’autant plus.
Alors nous serait-il possible de considérer que l’inconfort est aussi une loi universelle ? Par conséquent, lutter contre elle revient à lutter contre l’inévitable.
« La douleur est incontournable, la souffrance est optionnelle » – Haruki Murakami
Aline & Valentin
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