J’interprète le monde à travers mes peurs : comment mes blessures conditionnent mes réactions

J’interprète le monde à travers mes peurs : comment mes blessures conditionnent mes réactions

Comment interprète-t-on le monde ? Comment les peurs peuvent-elles nous conditionner, nous guider et nous éloigner de ce qui est important pour nous ? Et bien sûr, comment en prendre conscience pour prendre de la distance avec elles ?

Table des matières

J’interprète le monde à travers mes peurs : comment mes blessures conditionnent mes réactions

pastilleb On vous présente un article sur l’un de nos sujet favoris : notre interprétation du monde.

On en parle régulièrement ici : une même situation peut m’affecter et être interprétée de milles façons…

pastilleb Notre interprétation dépend de notre vécu, de notre attention, de notre état à l’instant T, de nos croyances…

Alors, aujourd’hui on va illustrer cette fameuse interprétation avec un exemple.

Exemple

pastilleb Je suis en retard pour aller chercher mon enfant à l’école.

En arrivant, une maman était à côté du portail et me lance « Vous vous rendez compte de votre retard ? C’est une honte ! Il y a des gens qui ne sont pas fait pour être parents… »

pastilleb Voici différentes interprétations et réactions (intérieures) possibles selon mes croyances :

  1. Si j’ai la croyance profonde que je suis une mauvaise mère, je vais remettre en question toute mon éducation, ou encore je vais lutter et me battre pour prouver que je suis une bonne mère. Cela va générer des émotions très intenses, de la colère, de la tristesse, culpabilité, honte…
  2. Si j’ai la croyance que je suis une personne peu fiable, alors je vais me dire que c’est vrai, on ne peut pas compter sur moi, je suis jamais là quand il faut… je pourrais alors être complètement désespérée, peut-être fataliste.
  3. Si j’ai la croyance profonde que les gens sont mauvais, alors je vais me dire qu’elle est bien comme la majorité, une personne profondément méchante. Là encore, je vais être en colère, déçue par le monde qui m’entoure.
  4. Si j’ai vécu (ou ressenti) un abandon, je vais penser que mon enfant s’est forcément senti abandonné dans cette situation. Il est possible que je culpabilise et appréhende tellement les conséquences que je n’arriverai pas à me rendre disponible et être pleinement présente.

En revanche, si j’ai confiance en moi et que je suis ok avec l’idée de ne pas être parfaite, alors je me contenterai par exemple de m’excuser pour le retard auprès de la personne qui gardait mon enfant, puis je rentrerai chez moi avec mon enfant, et on reprendra le cours de nos vies sans ressasser cette expérience.

pastilleb Si j’ai confiance en ma capacité à être parent, alors je ne remettrai pas tout en question à partir des propos d’une personne.

Je pourrai éventuellement me dire qu’elle n’a pas l’air bien dans sa peau, qu’elle a peut-être vécu une mauvaise journée, qu’elle a elle-même subi un abandon et qu’elle projette cette peur sur mon enfant, etc…

Une expérience intérieure plus douce

pastilleb Finalement, si je n’avais pas cette blessure profonde, ou encore si je ne réagissais plus selon cette blessure, alors cette même situation « glisserait ».

Certes elle pourrait m’agacer, mais cette émotion ne durerait pas et ne me ferait pas ressasser cette expérience.

pastilleb Je ne serais pas non plus amenée à me remémorer la situation en boucle pour réfléchir à la façon dont j’aurais dû réagir pour lui faire entendre raison, ou prouver à tout prix que je suis une bonne mère ou plus largement une bonne personne.

Une question à se poser

Alors, la prochaine fois qu’une situation douloureuse vous arrive, je vous propose de vous poser la question suivante :

pastilleb Dans cette situation, est-ce que j’essaye de convaincre la personne qui se trouve face à moi ou le personnage blessé qui est à l’intérieur de moi ?

Conclusion

À travers ce post, on voulait mettre le projecteur sur notre juge intérieur.

pastilleb Pour se poser simplement la question suivante : s’il n’y avait pas ce juge à l’intérieur de moi, qui avait intériorisées, intégrées, ancrées mes blessures, est-ce que la parole d’autrui nous ferait réellement souffrir ?

Autrement dit, la remarque d’autrui serait-elle aussi blessante si elle ne venait pas en résonnance avec une part de moi qui se dénigre elle-même ?

pastilleb Comme toujours, l’idée n’est pas de se culpabiliser de réagir de telle ou telle façon, car il n’existe pas de bonne ou de mauvaise réactions.

L’objectif est simplement de prendre conscience de cette part blessée, afin d’aller chercher toutes les ressources en soi pour se relever, avancer et devenir pleinement acteur de sa vie.

pastilleb Bonne journée à tous
 

Aline & Valentin

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