Aujourd’hui on vous partage un conte qui nous inspire beaucoup.

Les deux graines : « et si… »

Un jour, deux graines furent plantées l’une à côté de l’autre dans une terre fertile.

Le déploiement

La première graine voulait grandir, elle était émerveillée par la nature qui l’entourait.

Elle avait hâte de voir sortir ses bourgeons, de sentir l’air et le soleil sur ses tiges.

Alors elle commença à développer ses racines profondément dans la terre et déploya ses tiges hors du sol.

Le printemps lui apporta tout ce dont elle avait besoin, de la pluie et du soleil.

Elle en profita pleinement et pu faire fleurir ses bourgeons.

Elle grandit au fil des jours et les couleurs de ses fleurs devinrent chaque jour plus éclatantes.

La peur

La deuxième graine avait également envie de grandir, mais elle avait terriblement peur de ce qui pourrait lui arriver.

Elle regardait la première graine faire, mais n’osait pas se déployer, disant à la première : mais, te rends-tu compte ?

Si en développant mes racines, elles venaient à pourrir…

Si je les développais dans une terre hostile…

Si en voulant traverser la terre, ma tige était trop fragile et se brisait…

Si en traversant la terre, un animal venait manger ce que j’ai fait pousser ?

Si je fais de jolies fleurs et qu’un enfant voulait me les prendre…

Je crois que je vais attendre d’être sûre qu’il n’y ait aucun danger pour me déployer…

La première graine lui répondit : tu sais, moi j’avais tellement hâte que j’ai essayé.

J’ai plongé directement sans savoir si ce que j’allais faire était la meilleure solution, ou la solution parfaite.

Ca n’a pas toujours été facile, j’ai parfois manqué d’eau et certaines de mes branches sont mortes.

Il y a eu des périodes compliquées, d’autres merveilleuses. Je ne sais jamais ce qui m’attend.

Alors, tout ce qui compte pour moi aujourd’hui, c’est que le soleil me réchauffe, la pluie me nourrit, et je n’ai aucun regret.

Alors, profite de tout ce que tu peux faire maintenant, car demain n’existe pas encore…

La deuxième graine entendit son amie et la remercia.

Mais, elle voulu réfléchir encore pour être sûre et se préparer à toute éventualité avant de se déployer.

Or… quelques jours plus tard, un oiseau vint se poser entre les graines, fouillât la terre pour y trouver de la nourriture, tomba sur la deuxième graine et la mangea.

Conclusion

Cette histoire illustre l’idée que nos peurs sont de bien mauvais guides.

Non seulement elles nous freinent dans nos envies et nos aspirations, mais en plus elles nous empêchent de profiter de l’instant.

Sans parler du fait qu’elles ne nous permettent pas d’être parés à toute éventualité !

N’oublions pas que nos peurs passent également à travers notre prisme, notre vision de la vie.

Pour cette raison, elles ne peuvent pas nous préparer à tout, ni nous protéger de tout, car notre vision est biaisée et n’englobe pas la totalité de ce qui nous entoure.

Alors, lorsque l’on a si peur que l’on cherche à trouver cette perfection qui nous rassure… le temps passe, l’énergie s’épuise, l’envie s’estompe, puis l’émerveillement laisse place aux nombreux calculs, anticipations et mesures de protection.

En laissant le temps filer, en vérifiant si l’on avait raison d’anticiper, en cherchant tout ce qui peut mal se passer, on met nos 5 sens en veille pour rester coincés dans notre tête.

Ainsi, on passe tout simplement à côté de chaque instant, autrement dit, à côté de la vie…

Si cette graine avait essayé, peut-être aurait-elle été mangée, sur le moment, plus tard, peut-être que sa tige aurait été fragile… mais on ne le saura jamais, car même cela, elle n’y a pas goûté, par peur, par peur d’oser.

Alors ne l’oublions pas : chaque expérience est un instant à vivre, non un test à réussir.

Bon déploiement à tous

Aline et Valentin